Mardi, les représentants du gouvernement ont à nouveau échoué dans leur dessein de favoriser les patrons de la restauration dune baisse de la TVA. Cétait lenjeu de la réunion des Ministres de lEconomie Européens (ECOFIN). Cette réduction paraît de moins en moins plausible, voire impossible à mettre en uvre au 1er janvier 2006 comme promis successivement par Chirac, Raffarin, Sarkozy et maintenant de Villepin. Les dix nouveaux entrants à la Communauté Européenne ne voient aucune raison de faire ce cadeau compte tenu des exigences tenues à leur égard. La Suède et le Danemark restent opposés, lAllemagne, lAutriche et la Grande Bretagne hésitent.
Rappelons quen juillet 2004, le gouvernement Raffarin avait débloqué un amuse-gueule de 1,5 milliards deuros « daides à lemploi » dans lattente de cette décision européenne. Hormis quelques mesurettes, les employeurs nont pas amélioré en contrepartie, les conditions de travail et de salaires dans la profession. 1,5 milliards pour des promesses, cela nest pas acceptable ! Comme le Premier Ministre lavait suggéré pour Hewlett Packard, les employeurs devraient être appelés à rembourser les sommes perçues !
Le coût de la baisse de la TVA de 19,6% à 5,5% est estimé à 10 fois plus en termes de manque à gagner pour les finances de létat. Les études sérieuses de création demplois dans le secteur estiment le potentiel à un niveau nettement inférieur aux affirmations patronales.
Après 16 années de négociation dune Convention Collective avec ces mêmes patrons, la CFDT sait quon ne peut faire aucune confiance à ce patronat même quand ses promesses se sont transformées en textes législatifs. Ce qui est bien le cas de la CCN, toujours pas appliquée correctement malgré son extension depuis 1997.
C’est pour cette raison que notre Syndicat sest prononcé fermement dès le début contre la baisse du taux de la TVA et a fait connaître sa position à ses homologues européens. Celle-ci sera réaffirmée lors de notre congrès en décembre.
Nous réfléchissons à une contre-manifestation le 28 novembre, alors que les employeurs, pour réclamer leur cadeau fiscal, projettent de prendre les salariés franciliens en otage lors dune opération escargot.