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En République Tchèque comme en France, Sodexho est lun des leaders du marché des « stravenky » (chèques déjeuner). Environ 65% des entreprises les distribuent à leurs employés, bénéficiant au passage dune exonération fiscale et des cotisations sociales représentant 55% de la valeur faciale du ticket.
Dans une série de réformes destinées à assainir les finances publiques, le Premier Ministre et son gouvernement issu de lODS (Parti Démocrate) a tenté de réduire la part de létat dans son budget 2007. Forcé de rebrousser chemin en raison de lhostilité de lopinion publique, laffaire semblait enterrée.
Mais elle est de retour, en force. Même des politiciens de lODS qui avaient combattu la réforme ont changé davis. Un changement davis qui a suivi la diffusion le 14 janvier, dun reportage télévisé durant lequel il a été révélé que Sodexho Pass aurait versé 100 000 euros à une agence de relations publiques appelé « No Comment » pour assurer la continuation du régime fiscal des stravenky. Cette agence aurait des liens très serrés avec des personnalités de lODS.
Sodexho Pass, en la personne de son Directeur du marketing, Daniel Capek, sen défend en plaidant que le lobbying est « légitime et régulier ». Certains députés préfèrent se retirer du débat plutôt que de porter une étiquette pro-Sodexho.
Le sujet sera remis à lordre du jour pour discussion avec les syndicats tchèques qui redoutent, en cas dune remontée de la part des salariés, un effet sur la santé publique. Ils craignent un abandon des repas chauds du midi en faveur des en-cas, sandwiches et autres fastfoods.
Source : The Prague Post 30/01/08 (Michael Heitmann)