Des organisations patronales retrouvent leurs mauvais réflexes.
Deux organisations patronales (Synhorcat et Fagiht) ont signé un accord sur les minima salariaux avec la CFDT et toutes les autres organisations syndicales. Le salaire de base est fixé à 9,10, au-dessus du SMIC.
Mais déjà deux organisations patronales, l’UMIH et le SNRTC, agissent en sous-main pour ralentir l’extension de l’accord pour empêcher de fait l’application d’un salaire minimum au-dessus du SMIC. Un lobbying qui a déjà porté ses fruits par le passé avec l’actuelle majorité, bien plus sensible aux suppliques du patronat qu’aux difficultés des salariés privés d’un salaire décent. Leur argument économique : la suppression de l’exonération de cotisations sociales sur les avantages nourritures (obligation de nourrir les salariés). L’exonération est évaluée à 40 environ par mois pour un salarié à temps complet.
Or cette suppression était attendue puisqu’une telle réduction faisait double emploi avec la baisse de la TVA grâce à laquelle les employeurs bénéficient d’une réduction des charges très importante, représentant plus de 2 milliards de « pertes » pour l’Etat.
La CFDT dénonce ces pratiques contraires au dialogue social de bonne foi. Puisque les organisations patronales ne s’opposent pas légalement à l’accord sur les salaires, elles ne doivent pas entraver son application.
Les salariés des Hôtels Cafés Restaurants doivent savoir qu’ils font les frais d’une guerre interne dans le patronat, avec une contestation de la représentativité des organisations patronales signataires de l’accord sur les salaires.
La CFDT dénonce aussi le cynisme de l’UMIH et du SNRTC qui se disaient prêts à signer une grille de salaires commençant à 9,09, soit un centime de moins que celle faisant l’objet d’un accord entre partenaires sociaux.