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Restauration Collective : l’immonde carrousel de la concurrence !

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Grèves à Pontarlier (Hauts Doubs)
Géré par Générale de Restauration puis Avenance pendant plus de 16 ans avant d’être « perdu » en appel d’offres à Scolarest en 1999, le restaurant municipal les Capucins à Pontarlier vient d’être confié à nouveau à Avenance Enseignement Santé depuis le 1er août. Le restaurant nourrit environ deux cents élèves du primaire, livre une centaine de repas aux personnes âgées et sert environ deux cents convives au self.
Le 1er septembre, Avenance reprend également à son concurrent le groupe scolaire Colyse à Dijon comprenant les écoles Notre dame, St François de Sale, Alix Providence et Ste Marie.
Pour les 13 salariés de Pontarlier, c’est la douche froide ! L’un d’entre eux, un cuisinier, est muté. Leurs droits lors de la reprise sont bafoués : ils perdent la subrogation (avance des salaires en cas d’arrêt de travail) et leurs jours de RTT.
Pire, Avenance décide, sans améliorer les effectifs, d’y produire les 1000 repas/jour du Colyse tout en réduisant le temps de travail appliquant 35 heures effectives au lieu de 39 avec des jours RTT.
C’en est trop ! Les salariés font appel à la CFDT mais deux réunions avec la direction régionale d’Avenance ne permettent d’établir que « ce sera le Code du travail et rien de plus ».
Aujourd’hui, les salariés ont décidé de prendre leurs affaires en main. Un débrayage a été organisé arrêtant le fonctionnement du self dont les utilisateurs ont très largement soutenu le mouvement. Des pétitions ont été signées et transmises au Maire (responsable de la gestion des cantines scolaires). Par acquis de conscience, ils ont produit les repas scolaires et les repas livrés.
Les salariés jurent de recommencer et de durcir leur mouvement mais ils tiennent les dates secrètes pour éviter que la direction n’organise leur remplacement. Ils revendiquent :
– le maintien de la subrogation en cas de maladie obtenue chez Compass Scolarest,
– le maintien des jours RTT
– le maintien de leur horaire hebdomadaire (ils refusent de faire le même travail en moins de temps).
Déjà au cœur de l’action aujourd’hui, les salariés pourront compter sur le soutien de leurs délégués CFDT pour mener ces revendications au bout !
La CFDT n’admet pas que la concurrence entre les multinationales de la restauration puisse continuer à s’exercer uniquement sur les maigres acquis et les heures de travail des 70% de SMICards de la branche.