Les négociations n’avancent toujours pas dans la branche « cafétérias ». le SNRPO, seule organisation patronale autour de la table qui représente les deux sociétés leaders du secteur, a annoncé fièrement qu’elle avait uniquement un mandat pour proposer de fixer le premier niveau à 9.22 (soit le SMIC).
Cette proposition n’es pas concevable lorsque 70% des salariés de ce secteur se trouvent en bas de l’échelle, et que l’objectif des partenaires sociaux à travers la négociation collective est bien d’obtenir des avancées.
Malgré que les employeurs du secteur des cafétérias, dont les deux enseignes Casino et Flunch dominent sans partage sur la branche, ont bénéficié grassement d’un taux de TVA réduit financé par les contribuables, les mêmes ne sont toujours pas prêts à céder quoi que ce soit pour les 15.000 salariés concernés.
La CFDT avait proposé que le premier niveau soit supérieur à 0.50% au-dessus du SMIC (alors que dans la branche HCR ce taux est de 1%), bien entendu les organisations patronales ont refusé et ont soumis une grille de salaires à signature jusqu’au 04 avril….
Quant au problème soulevé par la CFDT depuis de nombreux mois, sur le fait que certaines entreprises ne respectent leurs obligations légales en nourrissant gratuitement leur personnel ou en leur versant une indemnité compensatrice, le SNRPO vient seulement de comprendre le problème donc de le découvrir… Une réflexion de leur part s’impose et une réponse sera apportée à la prochaine réunion de négociations.
Bref, des négociations qui piétinent, des employeurs qui jouent contre la montre et des salariés qui attendent avec impatience des résultats (10.500 employés sont rémunérés au SMIC), une situation qui est devenue critique et qui ne fait pas honneur aux représentants patronaux.
Le secteur des cafétérias est devenu socialement le dernier de la classe derrière celui des HCR, de la restauration collective et de la restauration rapide, la CFDT continuera à se battre pour faire évoluer conventionnellement les avantages sociaux.
Ce n’est pas parce-que l’on travaille dans le plus petit secteur de la restauration que l’on a des petits droits !