La Fédération des Services CFDT ne voit de « croissance » dans le contrat signé entre lEtat et les organisations patronales du secteur des HCR que les heures supplémentaires et des contrats précaires. Rien de concret sur de lemploi durable pour sortir de la pénurie de main duvre.
Alors que le secteur est « numéro un » du travail illégal avec le bâtiment, aucun engagement de baisse chiffré na été annoncé dans ce domaine. Bizarre pour contrôler, non ?
Laccroissement de contrats saisonniers et dextra, qui pourtant sont les premières victimes de ce travail illégal est lui acté, à ny rien comprendre.
Le contrat stipule que les engagements côté employeurs sont :
– Une négociation salariale avant fin 2006.
– La création de 40 000 emplois en un an.
Côté des organisations syndicales, la CFDT na jamais été consultée sur ces engagements ni sur le plan dailleurs.
Pourtant un accord salaire signé en décembre 2005 est toujours bloqué au Ministère de lemploi et dans le même temps les employeurs sengagent à négocier. Négocier est déjà une obligation annuelle mais aboutir à un accord ne lest pas. Les négociations sans obligation daboutir sont un gain de temps pour tous ceux qui voient dun mauvais il lextension de laccord salaires de décembre avant la saison estivale qui devrait faire augmenter tous les salaires de la profession.
Quand on regarde de plus près lengagement sur la création demplois, il y a là encore de quoi sourire et ironiser. Si lon prend les chiffres de lemploi actuellement dans le secteur des HCR, il y en a plus de 600 000 équivalents temps plein selon lINSEE et un peu plus de 450 000 selon le Ministère de lemploi. Si lon prend les chiffres de lemploi comprenant les saisonniers et tous les contrats temps partiels, on peut estimer à environ 800 000 salariés le chiffre réel.
Comment contrôler et par qui sil va y avoir création demplois. Quelle base de données va servir au contrôle, si contrôle il devait y avoir.
De plus, le contrat ne stipule pas quels types demploi vont être créés. Des contrats précaires encore ou de vrai CDI ?
Mais qui connaît aujourdhui la situation réelle sur lemploi dans ce secteur ? La CFDT demande depuis plus de deux ans quun contrat détude prospective soit mis en uvre dans le secteur au niveau de la branche pour justement connaître la réalité des entreprises. Nous demandons également quune réelle GPEC (gestion prévisionnelle des emplois) soit mise en place dans les régions, au plus prés du terrain, par lintermédiaire de commissions paritaires territoriales professionnelles quil faut créer, mais rien de tout cela.
Ce contrat nest en réalité quune nouvelle aide déguisée pour ce secteur sans réelle contrepartie exigée puisque de toute façon il sera impossible den contrôler son suivi.
Si le gouvernement croit que les jeunes attendent des contrats précaires comme saisonniers ou en extra, cest faire le constat que les dernières manifestations sur le CPE nont pas servi à en tirer les leçons.
Communiqué de presse de la Fédération des Services CFDT daté de ce jour.