Demain, 23 septembre 2005 : lheure de vérité pour le gouvernement comme pour le patronat. La Fédération des Services CFDT va demander des comptes !
Un sujet sous les feux des projecteurs depuis qu’en juin 2005, le ministre délégué à l’Emploi, Gérard Larcher, a enjoint les employeurs HCR de relever la grille des salaires minimaux sous peine de suppression des aides publiques.
Un échec de ces négociations serait donc également léchec de la politique du gouvernement en matière demploi et de revalorisation du pouvoir dachat en accordant des aides de lEtat aux employeurs de ce secteur sans demander et sans obtenir de contreparties comme le réclame la CFDT.
En attendant, les aides ont bel et bien été empochées par toutes les entreprises du secteur que lon nentend guère sexprimer sur le sujet dailleurs. Viennent encore sajouter les dernières mesures gouvernementales en faveur du patronat. Le secteur tout entier bénéficie aussi dune durée du travail dérogatoire accordée par complaisance en début dannée par décret. Décret que la CFDT a contesté devant le Conseil DEtat et dont la décision pourrait intervenir en fin dannée.
La Fédération des Services CFDT entend bien au nom des 800 000 salariés de la branche demander des comptes aux employeurs. Cest ce que nous avons demandé lors de notre rencontre avec le ministère de lemploi il y a 15 jours sur le sujet.
Cette négociation va donc dépasser la simple revalorisation de la grille des salaires et le simple cadre dune réunion de négociation dun secteur dactivité.
Nous allons pouvoir mesurer le poids du gouvernement et sa volonté politique ainsi que celle du patronat de rendre plus attractifs auprès des jeunes les métiers de lhôtellerie restauration, de sortir de la pénurie de main duvre qualifiée et surtout de reverser une petite partie des aides aux salariés du secteur.
La Fédération des Services CFDT entend bien négocier une revalorisation des salaires de tous les niveaux sur une grille où il faut être cadre pour être au dessus du SMIC, ce qui est honteux. Nous présenterons également un projet de mise en place obligatoire « pour tous les salariés » dun document de contrôle de la durée du travail journalière car les derniers chiffres sur le travail illégal dans le secteur des hôtels, cafés, restaurants sont très inquiétants.
Le temps des belles paroles, des pleurs et des promesses verbales est maintenant terminé. Seul un accord le 23 au soir est attendu par la CFDT.
Communiqué de la Fédération des Services CFDT