Deux heures de questionnement pour François PINON, directeur juridique de la société à propos de l’utilisation illégale des fichiers judiciaires (STIC et Judex) pour trier les candidats à l’embauche. Deux heures pour aboutir à une opacité totale. Mais surtout un sentiment de gâchis évident qui ne contribuera nullement à atténuer les légitimes interrogations des salariés.
A chaque question des élus, notamment CFDT, quelle concerne les détails de mise en uvre de ces pratiques, les responsabilité individuelle en interne, le nombre de salariés ou candidats à lembauche victimes de ces agissements répréhensibles, une seule réponse en boucle : « nous ne pouvons pas répondre car une instruction judiciaire est en cours ». Un peu facile, non ?
A force dinsister sur certaines questions, on obtient : « le coût du recours à ces sociétés extérieures (les détectives privés !) nest pas significatif au regard dautres coûts de lentreprise » ou alors, on apprend que les responsables ou salariés qui ont utilisé les services de ces officines nont guère été inquiétés et sont toujours semble-t-il en poste, sans avoir fait lobjet de la moindre sanction. Encore la preuve, dune justice à deux vitesses dans cette entreprise. Les autres salariés injustement licenciés apprécieront sûrement !
Quand aux procédures alternatives mises en place après l’abandon de ces pratiques fin 2004, la aussi une successions d’explications confuses, pas faites pour rassurer les représentants du personnel. Tout simplement affligeant !
Face à ce mutisme révoltant de la direction, les élus du CE ont décide à lunanimité de mandater le secrétaire du CE pour quil se porte partie civile au nom de ce dernier, afin davoir ainsi accès au dossier dinstruction.
Il sagit dune première étape indispensable à la manifestation de la vérité. Dautres suivront
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