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Compass Algérie : l’UITA loge une plainte auprès de l’OCDE

A plusieurs reprises, nous avons publié des articles concernant les conditions de travail à Eurest Support Services à Hassi Messaoud en Algérie.
Cette filiale du groupe britannique Compass, sous-traite la restauration et les services logistiques d’une vingtaine de multinationales comme Schlumberger, Halliburton, Repsol, BP, Ciepsa et Burlington, engagées dans la prospection pétrolière à 850 kilomètres au sud-est d’Alger.
Des centaines d’employés d’ESS vivent sous des tentes souffrant des températures du désert et de conditions d’hygiène et de vie difficiles. Ils travaillent 6 semaines sans jour de congé. Le salaire mensuel est en moyenne de 18 000 dinars (185 €). En décembre 2006, les ouvriers d’ESS ont décidé de créer un syndicat pour défendre leur dignité et améliorer leurs conditions de travail. Mais la direction est intervenue pour les en empêcher en suspendant le secrétaire général et en écartant au moins 10 autres membres du syndicat.
Yacine Zaïd, jusque-là un employé modèle, a commencé à avoir des problèmes avec la direction juste après son élection comme secrétaire général du syndicat. Après avoir suspendu son contrat de travail, la compagnie décide de le poursuivre devant les tribunaux. Il a du faire face à des accusations identiques dans de nombreuses affaires, représentant 22 audiences au cours des trois dernières années.
Après plusieurs mois d’investigations et de vérification des faits, l’UITA, la fédération syndicale internationale regroupant notre secteur d’activité, vient de déposer une plainte à la Délégation Permanente de l’OCDE auprès du gouvernement britannique, concernant le cas de Yacine Zaid et de ses collègues. L’UITA invite Compass Group à réintégrer Yacine dans son emploi et à permettre à ses salariés d’exercer leur droit fondamental de former, et de se faire représenter par un syndicat, afin de négocier leurs termes et conditions générales d’emploi.
Notre syndicat se réjouit d’avoir pu contribuer à sortir cette affaire du « fin fond du désert ». Compass et les autres multinationales de la restauration et des services doivent accepter loyalement le dialogue social dans tous les pays du monde où elles opèrent !