Avenance, filiale du groupe Elior, lun des leaders mondiaux de la restauration sous contrat qui vient de mettre en place une gestion informatique dune bonne partie de ses affaires internes, propose aux syndicats un accord quelque peu décevant.
Incités par le gouvernement, les accords « intranet » sont à la mode. Mais interdisant les animations et les moyens interactifs de communication (tchat, forums, vidéo
), celui-ci semblent avoir pour seul but de restreindre la panoplie de possibilités à la disposition des organisations syndicales.
« La direction propose à chacun des salariés davoir librement accès à linformation syndicale de son choix » mais laccès se situe dans le bureau de son « patron » local.
Limité à quelques pages « statiques » avec un tas de limitations techniques, le « tableau daffichage électronique » proposé par Avenance resterait une des formules les moins attrayantes. Ces limitations techniques sappliquent que le site soit intégré à lintranet ou hébergé sur internet aux frais du syndicat concerné.
Toujours selon la direction, « le contenu des pages intranet sera librement déterminé par les organisations syndicales » mais « toute utilisation abusive (selon les critères de la direction) entraînera la fermeture immédiate du panneau daffichage électronique (interne ou externe) et en cas de récidive, il sera définitivement fermé ».
Laccès à la messagerie interne de lentreprise nest autorisé que pour des réponses individuelles à une sollicitation ayant transitée par lintranet (dont la direction sinterdit, bien entendu, la possibilité de surveiller le trafic). Toute possibilité dinformation collective tracts, comptes rendus de négociations, etc. – est interdite.
La CFDT revendique au minimum laccès à un site dynamique externe par un lien sur intranet (comme cela se fait par exemple chez Disney), un accès à la messagerie au moins deux fois par mois pour la diffusion dinformations « en masse » et une référence aux lois concernant la presse plutôt quune censure arbitraire.
Le seul point positif, certains diraient « accordé en direction des syndicats les moins performants afin darracher une signature »
La direction offrirait un ordinateur (aucune indication quant à son âge et ses performances) à chaque organisation syndicale (les syndicats performants en sont déjà pourvus) et une formation permettant de sen servir.