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Avenance : Explosion de colère à la Cuisine Centrale de Vierzon

« Il n’y a aucune question que l’absence de réponse ne saurait résoudre ». Voici l’attitude de la direction d’Avenance vis-à-vis des salariés de cette cuisine centrale. Ignorant leurs interpellations et les multiples interventions des représentants du personnel, le refus du dialogue et le mépris de la direction ont fini par mettre le feu aux poudres.
Les salariés se sont mis en grève hier refusant de travailler davantage dans de telles conditions. Rien d’exceptionnel dans les revendications de 150 € par mois de hausse de salaire, paiement des primes et heures de nuit dues aux salariés, mais le premier point attire l’attention : Présence permanente d’un directeur de la restauration sur la cuisine centrale de Vierzon et qui maitrise le logiciel ELIXIR.
L’origine de ce conflit trouve sa racine dans le départ du directeur de la cuisine centrale en novembre 2007 puis du chef de production en avril 2008. Ni l’un ni l’autre n’a été remplacé. Depuis plus d’un an, la direction mise sur la conscience professionnelle des salariés pour faire fonctionner la chaîne de production et de livraison.
Pendant ce temps, elle a introduit un nouveau logiciel de gestion sans dispenser aucune formation sur son utilisation. Résultat : des tensions et du stress, des visites fréquentes aux supermarchés de la ville pour palier aux manques, tensions aggravées lorsque les menus sont communiqués ou changés tardivement.
Les salariés assument collectivement les absences de leurs pairs sans pour autant connaître le contenu exact de leur travail.
Les rares visites de la hiérarchie locale se soldent par des récriminations. Idem lors des visites de certains représentants de la ville qui reprochent aux employés présents les dysfonctionnements constatés.
Mais lorsque les salariés apprennent que leur employeur a négocié un nouveau contrat de gestion avec la ville sans leur communiquer les nouvelles conditions, les grammages à respecter, etc., c’en est trop !
Ils ont adressé une pétition et un préavis de grève à la direction par fax, jeudi 5 mars. Dès les premières minutes de leur rassemblement devant les locaux, vendredi 6 à 6 heures du matin, deux responsables régionaux de la société apparaissent. Acculés à assumer leurs responsabilités, ils ont enfin accepté de dialoguer et de conclure avec les délégués CFDT des accords rétablissant des conditions de travail et d’emploi convenables.
Les salariés restent vigilants