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La multinationale française emploie environ 500 salariés dans les cantines et points de distribution de lUniversité Davis de Californie à Sacramento. Le taux horaire de certains dentre eux est restreint à $7,50 soit 5,61 de lheure. Accusé de payer des salaires de misère et de nier un minimum de couverture sociale à ses employés, Sodexho est devenu la cible dune lutte anti-sous-traitance associant des unions détudiants et les syndicats. Objectif : faire reprendre les salariés directement par luniversité.
Le 1er mai, une manifestation a bloqué une des artères principales de la capitale de « létat ensoleillé », 25 personnes ont été arrêtées par la police. Le 3 mai, le chancelier de luniversité a été obligé à annuler une réunion publique. Le 24 mai, 15 arrestations. Les initiatives sur le campus se multiplient.
La Fédération américaine des employés de létat et des collectivités locales (AFSCME) qui mène ce combat ne veut même pas discuter avec Sodexho. Décrit par son président, Bill Camp, comme « lanathème aux valeurs communautaires » Sodexho est accusé dexploiter les minorités en échange de juteux contrats.
En 2004, Sodexho à investi 1 000 000 de dollars dans la rénovation dun des restaurants du campus avec la promesse dun million supplémentaire moyennant un engagement de la faculté détendre la sous-traitance des services un contrat jusquen 2010.
De son côté, Sodexho qui emploie 125 000 salariés aux Etats-Unis, évoque quelques 400 accords collectifs signés avec dautres syndicats, se réjouissant de « relations plus positives et plus constructives » avec la plupart des principales organisations des Etats-Unis.
Source (en anglais)