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Lorsquune entreprise de restauration collective a réduit ses prix dachat au minimum quil est possible de payer, réduit les salaires au minimum quil est possible de payer, optimisé ses subventions dexploitation au maximum quil est possible dobtenir, que lui reste-t-il pour continuer à faire des gains de productivité ?
La réponse nous vient des Etats-Unis grâce à Sodexo et Aramark, deux des plus grandes entreprises mondiales du secteur… Retirer les plateaux des chaînes de distribution !
Ainsi les clients peuvent moins emporter. Il ne leur reste que leurs deux mains (pour les plus valides) pour emporter un repas complet. Les études lattestent, ils sont moins enclins à revenir une seconde fois à la chaîne (le temps, la crainte d’être jugé par son entourage
). Ils sont également moins tentés de charger les assiettes aux buffets, de prendre des « en-cas » (yaourt ou fruits) à consommer plus tard et plus enclins à consommer leau en carafe déjà sur la table que de prendre des bouteilles.
Lorsque le repas est subventionné par un tiers (employeur ou autorité locale) ou encore vendu sur une base forfaitaire (1), les gains peuvent être immenses. Sans compter le prix des plateaux économisés, la nécessité de moins produire et donc de nouvelles économies de main duvre
Bref, cest la bonne affaire !
Et le marketing arrive même à convaincre les consommateurs que cela est dans leur intérêt. Cest bon pour lenvironnement, bon pour la santé
Bref, un bel exemple de « greenwashing » (2) pour convaincre le chaland.
Bientôt en VF ?
Notes :
(1) Ce qui est souvent le cas dans les facs et cafétérias dentreprises américaines – $3 all you can eat !
(2) Employer de vrai/faux arguments écologiques pour un gain économique.
Sources : 1 2 3