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Pénible, le travail !

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Plusieurs dizaines de militants de notre syndicat se sont déplacés à Reims, avant-hier, mardi, afin d’assister au grand rassemblement de la CFDT à propos de la pénibilité au travail. Un phénomène bien connu mais peu reconnu dans notre secteur professionnel. Jusqu’au milieu des années 1980, la pénibilité des conditions de travail des cuisiniers (chaleur, humidité, charges lourdes, sols glissants, etc.) était reconnu par un départ à la retraite anticipée de 5 ans. Celle-ci a disparu avec la généralisation de la retraite à 60 ans.
S’adressant aux 2 000 participants, François Chérèque, a souligné que les accidents du travail et les maladies professionnelles causent chaque année davantage de morts que les accidents de la route (5 000 par an). Avec plus de 7 000 morts d’accidents du travail et de maladies professionnelles en France tous les ans, il est curieux que les uns attirent les feux des médias alors que les autres passent sous silence.
« Est-ce qu’il faut mettre des radars dans les entreprises pour sanctionner les patrons chauffards sur les conditions de travail de leurs salariés ? Est-ce qu’il faut leur enlever le permis de diriger une entreprise parce qu’ils ont un mort dans leur entreprise ? », s’est interrogé le Secrétaire Général de la CFDT.
La CFDT réclame que la collectivité publique, l’Etat, les entreprises et tous les syndicats se mobilisent pour la lutte contre la mortalité au travail afin d’en faire « une cause nationale comme pour les accidents de la route ».
Toujours selon François Chérèque : « 400 000 personnes tous les ans sont déclarées en invalidité ou maladie professionnelle, et 415 000 chômeurs de plus de 57 ans dispensés de recherche d’emploi. [
Ainsi] les entreprises font payer par l’assurance chômage et la Sécurité sociale ce qu’elles ne veulent pas payer pour des retraites anticipées ».
La négociation en cours au niveau national doit se terminer avant l’élection présidentielle. François Chérèque, comme d’ailleurs une vaste majorité des militants de la CFDT, estime que le patronat porte la responsabilité de cette situation car ils tirent profit de la dégradation de la santé des travailleurs. C’est donc à eux de financer les systèmes de prévention et de compensation comme la retraite anticipée. Une position que notre syndicat partage volontiers en souhaitant que les négociations en cours dans notre branche professionnelle reprennent aussi ces thèmes.