Cette semaine, le journal « lhôtellerie » informe ses lecteurs, à priori « des professionnels des HCR », quils peuvent se soustraire de leur obligation de nourrir leurs personnels durant le Ramadan. Par le biais dune réponse au « Courrier des lecteurs », le journal met en avant un arrêt de la Cour de cassation du 16 février 1994 qui permettrait dopérer cette mesure discriminatoire interdite à plusieurs reprises par des lois plus récentes (voir au-dessus).
Larrêt en question concerne le bâtiment dont les règles établies par la Convention Collective nont rien à voir avec celles des CCN de lhôtellerie restauration ni avec la jurisprudence établie pour notre secteur ni même avec les règles fiscales.
Pourtant, le journal dont la tendance patronale nest plus à démontrer, fait sa « une » sur linquiétude des professionnels des HCR face aux violences urbaines de ces derniers jours (n° 2950 du 10 novembre 2005).
Les « professionnels des HCR » auxquels le journal sadresse, nont-ils pas compris que ces comportements là sont létincelle qui met le feu aux banlieues ? Quel avenir promet-on à un employé qui accepte les contraintes horaires et salariales de nos métiers sil doit encore courber léchine devant un employeur si mesquin quil cherche à récupérer une soixantaine deuros sur sa croyance religieuse ? Quelle image renvoie-t-on à leurs enfants dune carrière dans la profession ?
On est loin des campagnes de promotion de la responsabilité sociale des entreprises ! Reste à espérer que la conscience collective des « professionnels des HCR » ne soit pas incarnée par ce journal.
Télécharger le jugement mentionné ici.