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Eurest Algérie : Depuis ce matin, le pot de fer n’a plus l’air si costaud !

Fin 2006, les dirigeants d’Eurest Support Services en Algérie ont décidé de casser le syndicat qui se montait à leur base de Hassi Messaoud, la porte d’entrée de l’exploration et des champs pétrolifères du Sahara. La direction de la filiale de Compass Group décide alors de « faire un exemple » en suspendant Yassine Zaïd, élu Secrétaire de la section syndicale qui refuse de renier son engagement. Employé modèle la veille, ayant reçu des primes de mérite, son contrat de travail est aussitôt suspendu. Il l’est toujours. Il est poursuivi pour diffamation sur Internet par Compass Group et par Eurest Support Services. Pour soutenir sa direction, le DRH porte plainte à titre personnel sur diverses accusations. Depuis 18 mois, sa vie détruite, Yassine Zaïd vit dans la crainte des représailles de Compass Group.
Depuis septembre 2007, nous vous tenons informé de ces événements. Vous pouvez les relire en cliquant ici. En réponse à un courrier de notre syndicat, en février 2008, la Direction Générale Internationale de Compass Group, en la personne Richard Cousins, soutient son encadrement local, évoquant un « conflit de personnes ».
Fin 2008, la Confédération Syndicale Internationale épingle l’Algérie et mentionne le cas d’Eurest dans son Rapport Annuel des Violations des Droits Syndicaux 2008.
Repris par la presse, certains journaux s’interrogent sur les passe-droits des multinationales étrangères. D’autres appellent au respect du droit dans toutes les entreprises. Des personnalités politiques algériennes écrivent des protestations aux dirigeants de Compass Group. Le premier ministre est saisi. Le SNAPAP, un syndicat indépendant, créé un bureau pour soutenir les syndicalistes victimes de discriminations par les multinationales.
La situation se retourne. Yassine Zaïd est invité à parler de son expérience dans des réunions et congrès syndicaux. Compass essuie les condamnations unanimes des syndicats algériens.
Depuis ce matin, le mouvement syndical international s’empare de l’affaire en lançant via son site Internet, LabourStart, une campagne de solidarité. Il semblerait bel et bien qu’au lieu d’écraser, dans le silence du désert, un syndicat naissant, Compass Group ait attiré l’attention du monde entier sur ses pratiques antisyndicales.
Notre syndicat vous demande de participer massivement à cette campagne en ligne. Apprenons à Compass et aux autres multinationales de l’hôtellerie-restauration qu’elles doivent respecter le droit du travail non seulement en Algérie mais dans tous les pays du monde, y compris en France. Il vous suffit de cliquer ici.
En savoir davantage ici et ici.
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