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Soutenez le syndicat à lhôtel Marriott Renaissance Séoul.
Un groupe déterminé demployés de lhôtellerie en Corée du Sud 13 femmes et 2 hommes livre une bataille contre la sous-traitance. Depuis le 1er janvier de cette année, des membres du syndicat Renaissance, membre de la Korean Federation of Service Workers Union (KFSU), une affiliée de lUITA, maintiennent quotidiennement un piquet de grève devant lhôtel Renaissance de Séoul pour demander leur réintégration comme employés directs de lhôtel. Ces employés qui travaillaient pour la plupart à lintendance depuis louverture de lhôtel en 1988 ont été transférés il y a 5 ans à une société soi-disant « indépendante » de services, une opération que le gouvernement a jugé illégale sans toutefois prendre jusquà présent de mesures coercitives.
En 2001, plus de 100 employés de lintendance de lhôtel ont été obligé à démissionner. Des indemnités de licenciement ont été transférées sur leurs comptes bancaires, sans leur assentiment. La direction leur a donné la garantie quils seraient employés par lentreprise de sous-traitance la « Renaissance Service Team » nouvellement créée, dans les mêmes conditions quà lhôtel. Mais leurs salaires ont chuté de 60 pour cent, alors quils effectuaient le même travail en sous-traitance que lorsquils étaient employés directement.
Les employés ont formé un syndicat et lancé une courte grève en septembre 2002, avant dengager des poursuites judiciaires contre la direction de lhôtel. En mai 2004, une enquête du ministère du Travail a estimé quil sagissait dune opération illégale et a donné lordre à lhôtel de les employer directement. Mais lemployeur na pas donné suite et en novembre 2004, le syndicat a engagé une action en justice au nom de 15 employés pour arriérés de salaires la différence entre la rémunération comme employé de lhôtel et celle versée par la société de services. En mesure de rétorsion, la société de sous-traitance a licencié ces employés le 31 décembre 2005. Dès le lendemain, les membres du syndicat installaient le piquet de grève quotidien, maintenu jusquà ce jour.
Bien que lhôtel fasse lobjet de poursuites judiciaires depuis octobre 2005 pour navoir pas remédié à lemploi illégal des employés externalisés, le ministère public na pas pris de mesures concrètes. Lorsque les employés ont été licenciés le 31 décembre, lhôtel a abandonné le « Renaissance Service Team » pour sadresser à deux nouvelles agences dintérim DOING et SNS.
Les deux principales demandes du syndicat sont : la réintégration des employés illégalement externalisés, et la condamnation de la direction de lhôtel pour violation de la loi et de lavis du ministère du Travail jugeant que la manuvre dexternalisation constituait une « opération illégale ».
Le syndicat livre un combat difficile contre deux tendances majeures. La première, commune à tout le secteur de lhôtellerie, est la séparation de plus en plus fréquente entre la propriété et la gestion des établissements, à lorigine de lexternalisation et de la dégradation des conditions de travail des employés de lhôtellerie. Le Renaissance Séoul était sous contrat à long-terme avec Marriott International. En mai 2006, les parts restantes de Marriott dans lhôtel ont été rachetées par la Korean Sambu Construction Co. Ltd, société mère de Namwoo Tourism Co. Ltd, formellement propriétaire de lhôtel. Daprès le site web de Marriott International, la vocation de la société est « de créer de la valeur en construisant agressivement ses marques ». Lexternalisation agressive est lun de piliers de cette stratégie commerciale.
Toutefois, la sous-traitance et la précarisation sont des tendances mondiales auxquelles sont confrontés les syndicats dans tous les secteurs. Le syndicat Renaissance se bat au nom de tous les travailleurs externalisés, mais son combat est particulièrement important en Corée du Sud, où chaque gouvernement successif a tenté de faire adopter une législation qui permette le recours à davantage de travail temporaire, dans un pays où 60 pour cent de la main duvre est déjà employée de manière « irrégulière » et non permanente.
Vous pouvez soutenir cette lutte syndicale importante en envoyant des messages à la direction de lhôtel ainsi qu’aux autorités concernées, en demandant la réintégration des employés externalisés en employés directs de lhôtel et la condamnation de la direction de lhôtel pour non respect de la loi sur la sous-traitance et lemploi illégal. Une copie de votre message sera automatiquement communiquée au syndicat et au secrétariat de lUITA.
Cliquer ici pour envoyer votre message.
En vous remerciant par avance de votre soutien et solidarité.
Source : UITA le 05-Oct-2006