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Conservons des emplois publics au lieu de rémunérer les actionnaires des multinationales

Dans un contexte où les hommes politiques de la majorité et le patronat diabolisent les fonctionnaires et les emplois du service public, nous sommes scandalisés d’apprendre que le gouvernement projette encore 10 000 suppressions d’emplois de fonctionnaires en 2007, année électorale par excellence. 5000 emplois seront déjà supprimés en 2006 !
Alors que le gouvernement liquide des postes au service du public, il n’a cesse de multiplier les aides et réductions de cotisations sociales aux employeurs sans la moindre contrepartie ! Dans le secteur privé, les entreprises assurent désormais leur survie grâce aux aides publiques et dans les entreprises de « main d’oeuvre », c’est plus d’un SMICard sur cinq qui est payé par l’Etat. On atteint en effet une remise sur les cotisations sociales « patronales » revendiquées comme des « charges sociales » (au fait, un salaire différé) de 26% du salaire brut mensuel au niveau du SMIC ! Ces remises ne s’éliminent qu’à 160% du SMIC !
Pire, les frères ennemis UMIH/UMP s’entendent pour que de nouvelles aides soient accordées aux patrons des hôtels, cafés, restaurants annulant la totalité des cotisations sociales patronales sur le SMIC. Ils reçoivent même une prime pour limiter les salaires à ce niveau. C’est pourquoi, plus de 52% des salariés de nos professions sont aujourd’hui payés au niveau du SMIC et le pourcentage n’est pas prêt de se réduire.
On élimine les fonctionnaires et à la place, on paie des SMICards dans les entreprises de services. La finalité de ces transferts de fonds est de soutenir les bénéfices des actionnaires des multinationales. Cela n’est plus admissible !
Notre syndicat est bien placé pour savoir que ce sont parfois les mêmes salariés transférés de la fonction publique, des entreprises de service public ou des collectivités locales qui voient leurs salaires et avantages disparaître au fil des ans.
Ne vaut-il pas mieux conserver des emplois publics dans les écoles, les hôpitaux, les maisons de retraite, la police, les banlieues, les préfectures que d’attribuer des aides à des employeurs qui ont démontré leur incapacité à gérer leurs affaires ?
Tout dépend, sans doute, du résultat électoral attendu !