Les organisations syndicales de salariés et les organisations détudiants et de lycéens (1) se sont une nouvelle fois réunies dans laprès-midi du 29 mars et ont décidé damplifier la mobilisation avec une nouvelle journée daction le mardi 4 avril 2006.
Le succès des arrêts de travail, des grèves et la puissance des manifestations du 28 mars, leur caractère unitaire et intergénérationnel, tout comme la durée du mouvement et son ampleur dans les lycées et universités montrent une mobilisation historique, pour exiger le retrait du CPE et louverture de négociations.
II est urgent que les plus hautes autorités de lÉtat prennent la mesure de la situation et répondent sans ambiguïté à cette revendication. Pour éviter l’enlisement du pays dans une crise profonde, le gouvernement doit s’y résoudre. L’intersyndicale demande au président de la République d’utiliser ses prérogatives constitutionnelles pour que le CPE soit retiré.
Les organisations syndicales réitèrent l’exigence de lever l’hypothèque du CPE en le retirant et à partir de là d’engager des négociations immédiates sur l’emploi, la précarité, les modalités d’accès à l’emploi, la formation et l’avenir des jeunes.
Elles appellent les salariés, les étudiants, les lycéens, dès aujourd’hui et tout au long de la semaine à s’appuyer sur la dynamique unitaire, à multiplier les initiatives pour exprimer leur exigence de retrait. Elles les invitent notamment à intervenir auprès de tous les parlementaires.
Les organisations syndicales sont déterminées à amplifier la mobilisation. Elles mettent le gouvernement en garde contre toute tentative de coup de force notamment en direction des étudiants et des lycéens. D’ores et déjà elles décident dune nouvelle journée d’action interprofessionnelle d’arrêts de travail, de grèves et de manifestations le 4 avril.
(1) CFDT, CGT, FO, CFTC, CGC, FSU, Unsa, Solidaires, Unef, Confédération étudiante, Union nationale lycéenne (UNL), Fédération indépendante et démocratique lycéenne (Fidl).
Déclaration des organisations étudiantes et lycéennes et des organisations syndicales de salariés réunies le 29 mars.