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Ca bouge de nouveau dans le secteur des hôtels, cafés, restaurants.
Le 22 novembre 2006 au soir, les organisations syndicales ont été invitées à une rencontre avec un représentant du gouvernement, le directeur de la Direction Générale du Travail, M. Denis Combrexelle.
M. Combrexelle sest exprimé au nom du gouvernement et de ses ministres.
« Ce que veut, et ne pas souhaite le gouvernement, cest que le secteur HCR soit régit par une convention collective sur le temps de travail et les salaires » a t-il dit en préambule.
En fait, le gouvernement a voulu sonder les organisations syndicales sur la possibilité de remettre le système dérogatoire que sont des heures déquivalence. Nous savons déjà que les chambres patronales veulent remettre le régime dérogatoire des heures déquivalences.
La délégation CFDT sest immédiatement positionnée contre, suivie en cela de la CGT, de la CGC et de la CFTC. Ces quatre organisations se sont clairement prononcées contre la remise en place des heures déquivalence entre la 36ème et la 39ème heure de travail comme avant la décision du Conseil dEtat du 18 octobre 2006.
La CFDT sest également exprimée en demandant au représentant du gouvernement des contreparties aux aides de lEtat que touchent les employeurs sous forme de contreparties dans une grille de salaires et dans la durée du travail. La délégation CFDT a également dénoncé la méthode de lamendement « UMP » voté à la hâte dans la nuit par une poignée de députés de la majorité en vue de modifier le projet de loi de financement de la sécurité sociale dans un sens favorable aux patrons de la profession. La CFDT a clairement dit que cet amendement est anticonstitutionnel et que tout sera fait pour quil soit invalidé.
Notre délégation a souligné que la volonté de négociation des chambres patronales pour aboutir à un accord reste à démontrer.
Une réunion paritaire mixte doit avoir lieu le 6 décembre dans laprès-midi sur le temps de travail et les salaires. Le fait de ne prévoir quune demi-journée pour un sujet aussi important pour nest pas de bon augure pour se mettre en situation de négociation sachant quaucune proposition patronale ne circule ou nest même évoquée.
La CFDT se rendra à cette négociation mais mettra en préalable à toute discussion, labandon des heures déquivalence.
Le fait que trois autres organisations syndicales soutiennent cette position est plutôt rassurant pour les salariés du secteur. Pour les deux signataires de laccord de 2004, leurs objectifs restent applicables suite à la décision du Conseil dEtat. Seule Force Ouvrière reste dans lambiguïté, ne disant ni oui ni non tandis que les autres organisations affichent un front commun et une opposition ferme. En effet, sa volonté dans cette affaire de signer en premier entame largement sa crédibilité. Quel embarras ! Car quoiquil arrive, compte tenu des déclarations de part et dautre, laccord qui doit naître sera forcément meilleur que celui signé en 2004. Et même sans accord, en ce qui concerne le temps de travail, la loi reste plus avantageux que celui-ci.