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Honteuse Crise de la République (suite)

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Sur les 577 députés qui se font élire pour siéger à l’assemblée nationale, seuls 57 étaient présents pour le vote de l’amendement UMP, soit moins de 10%. 47 d’entre eux ont voté « pour ». S’ils montaient dans un autocar de tourisme pour aller se goinfrer chez Daguin, il resterait des places !
Parmi eux, des « seconds couteaux » de droite qui se jouent des coudes dans la perspective des places ministérielles de l’après 2007 dont le rédacteur de l’amendement et le « baroudeur de Bagdad ». 45 inconnus, victimes de la propagande patronale ont levé la main en vue de présider sur la destinée d’un million de salariés ! Sans jamais aller voir pour eux-mêmes. Et encore moins consulter les organisations syndicales réellement présentes dans les entreprises et représentatives des salariés.
Vouloir leur sceller un destin de « lumpenprolétariat » (c’est-à-dire, une sous-classe de travailleurs en marge de la société) de cette manière est une véritable prouesse de la démocratie française !
Cet amendement, en effet, introduit une notion de subvention salariale du patronat. Selon les termes de l’amendement amendé en fonction des recommandations du Ministère, les remises de cotisations sociales et les aides sectorielles sont versées sous condition de mesures prises au détriment des salariés, notamment des heures supplémentaires non rémunérées, puis rémunérées moins chères qu’aux autres citoyens français.
Deux poids, deux mesures !
A gauche, c’était l’absence totale. 10 voix « contre » ! On aurait pu penser que l’avenir (et les voix) d’un million d’électeurs potentiels les intéresseraient davantage. Paraît-il, les délais d’information n’ont pas été respectés. Espérons que les absents saisiront cette opportunité de rétablir l’équilibre.
Maintenant, place au dialogue social !
A la CFDT, nous avons démontré notre volonté d’aller au bout de nos responsabilités. Messieurs les politiques, envoyez les patrons au bout des leurs ! Ils doivent négocier mais pas à leurs conditions exclusives et sans le soutien financier perpétuel et sans contrepartie de l’état.
Le bradage subventionné des droits des salariés est inadmissible !