La rencontre entre les organisations syndicales demployeurs et de salariés sest déroulée ce matin au Ministère du travail. Le Directeur des relations du travail a présenté un projet de texte portant sur lévolution du temps du travail dans les HCR. Ce texte a été rédigé en tenant compte des propositions de la CFDT et celles des organisations patronales. La CFDT a réitéré ses deux conditions pour retirer sa saisine au Conseil dEtat (voir articles précédents) :
– labandon des heures déquivalences par décret, en tenant compte des spécificités des TPE/PME ;
– la mise en place dune grille de salaires avec une revalorisation pour tous les niveaux (plus particulièrement pour les bas salaires).
Les organisations patronales sont très réservées sur ces propositions, elles leurs paraissent utopiques et inapplicables. Certaines ont même souligné quelles ne comptaient pas faire deffort supplémentaire par rapport à laccord de juillet 2004. Toutefois aucune de ces organisations na formulé un refus catégorique de poursuivre les négociations.
La CFDT a rappelé que les possibilités de sortie de crise étaient peu nombreuses, la première constituerait à reprendre nos propositions comme telles, et la seconde serait d’attendre la décision du Conseil dEtat, qui amènerait la suppression des heures déquivalences pour toutes les entreprises avec effet immédiat. La CFDT estime pour sa part, que tous les efforts pour trouver un compromis ont été faits. La balle est maintenant dans le camp des organisations patronales qui ne se sont pas aujourdhui en position de force.
Cest une course contre la montre qui vient dêtre engagée, le Conseil dEtat pourrait rendre sa décisions au début de lautomne, la question qui se pose est de savoir si les partenaires sociaux auront suffisamment de temps pour négocier un accord, sachant quil a fallu 16 années de négociations pour la Convention Collective !
Un rendez-vous est pris pour le 6 septembre 2006. Cette rencontre aura pour but de trouver un accord unanime sur les grands principes du contenu de laccord
ce qui, aujourdhui, est loin dêtre acquis.
La CFDT est toujours prête à négocier, tout en attendant impatiemment la décision du Conseil dEtat.