Face à lattente des salariés, la réponse de la direction devient un véritable déni de démocratie.
Dans un tract belliqueux et revanchard, truffé de contre vérités, de non dits, et de propos insidieux, la direction a réagit, ce jour, au droit dopposition des quatre organisations syndicales non signataires (CFDT, CFTC, FO et UNSA), en sous entendant nettement quelle ne reprendra pas les négociations sur la base de leurs propositions.
Pire, ce même jour, les organisations syndicales non signataires viennent dêtre assignées par la direction, devant le tribunal de grande instance de Meaux, le 13 juillet prochain, pour de prétendues irrégularités de leur droit dopposition. La direction conteste, notamment que les syndicats non signataires soient majoritaires, que la motivation du droit dopposition ait été envoyée au DRH et non aux différentes sociétés du groupe ou encore que le délai de 8 jours aurait été dépassé. Encore une vaste mesquinerie de forme, à défaut dévoquer sereinement le fond
La CFDT sinsurge contre ce véritable dénie de démocratie qui vise à contourner les organisations syndicales, pourtant seules habilitées à conclure des accords collectifs sur la durée du travail, en sasseyant odieusement sur lexpression de près de 58% des voix des salariés.
Comment entend-elle « ne pas renoncer à ces mesures », si ce nest en reprenant la négociation ? Pourtant, elle vient de choisir unilatéralement la voie judiciaire.
Comment prétend-elle agir pour permettre aux salariés « de bénéficier demain de ces avancées », alors quune majorité dorganisations syndicales et en nombre et en voix, y voient des reculs sociaux dampleur ? En insultant le fait majoritaire et assignant en justice les non signataires.
La CFDT dénonce une direction qui a choisi lintimidation et la désinformation, afin dimposer sa politique de déconstruction sociale, seulement basée sur une flexibilité totale au mépris du nécessaire équilibre entre impératifs personnels et professionnels.