Alors que l’actualité de la branche HCR est tournée vers les négociations des salaires et du maintien de la prime TVA, il ne faut pas oublier la tenue de la première réunion du groupe de travail qui aura lieu le 25 janvier, concernant la négociation d’un accord de branche sur la pénibilité. Bien que la loi, qui oblige les partenaires sociaux à négocier dans les entreprises et dans les branches, ne réponde pas aux objectifs souhaités par la CFDT, ce rendez-vous est important dans un secteur où les conditions de travail sont difficiles. C’est un rendez-vous important également, car tout ce qui est lié à la pénibilité et à la santé au travail doit rester une priorité revendicative pour la CFDT. Force est de constater, que les organisations patronales ont une autre conception de cette négociation, car elles souhaitaient qu’un accord soit signé mi-février. Comme si on pouvait négocier la pénibilité dans ce secteur en un mois ! Leur objectif ? Conclure le plus rapidement un accord « vitrine » rédigé par des juristes et qui pourrait être utilisé de facto dans les entreprises de 50 à 300 salariés. En effet, il ne faut pas que la conclusion d’un accord de branche amène les employeurs de ces entreprises à se sentir dispensés de négocier un accord, une fois à l’abri de la sanction financière. Chaque entreprise à ses propres spécificités, ses propres réalités que l’accord de branche ne peut pas toujours prendre en compte.
Le début de la négociation reste d’être difficile, lorsqu’il faudra déterminer son périmètre.
Pour la CFDT, sa position est claire. La négociation d’un accord de branche sur la prévention de la pénibilité présente un intérêt dans la mesure où les entreprises de moins de 50 salariés, qui n’ont pas d’obligation de négocier ou de mettre en place un plan d’action, seront contraintes de le respecter. Et dans un secteur comme les HCR qui est composé principalement de TPE / PME, cette revendication doit constituer un préalable.
La stratégie de la CFDT sera de négocier en priorité dans l’intérêt des salariés travaillant dans des petites et moyennes entreprises dépourvues d’instances représentatives du personnel.
C’est une négociation qui risque d’être difficile et voir pénible…pour qui ? Pour les syndicats patronaux, car la CFDT compte bien s’y investir pleinement et se refusera de la bâcler. N’oublions pas, qu’il s’agit également de traiter de l’emploi des séniors et des fins de carrières qui pour un grand nombre de salariés finissent dramatiquement.