La scène se passe le 01 octobre dans un des restaurants d’entreprises de la marque Elior. Il est 21h15, le service est terminé, le directeur de secteur accompagné du responsable de site interpelle quatre salariés en leur reprochant d’avoir quitté leurs postes à 21h10 au lieu de 21h18. Les quatre employés réfutent de telles reproches, il y a aucun système mis en place pour contrôler les horaires de travail, pire, les quatre horloges sur ce restaurant affichent des heures différentes. Les deux responsables, sans doute agacés par ces arguments, ordonnent d’une façon très autoritaire l’ouverture des sacs personnels des salariés pour en vérifier leur contenu. Pris dans leur élan, ils interpellent la représentante du personnel CFDT, toujours sur un ton autoritaire désirant effectuer un contrôle dans le coffre de sa voiture. La déléguée CFDT, surprise par un tel comportement, refuse d’obtempérer, rappelant que ce type de procédure devrait être effectué en présence des forces de l’ordre. La hiérarchie qui a du mal à accepter ces propos se met à l’agresser verbalement et à la bousculer physiquement. Le responsable de secteur, qui est bien décidé à ne pas respecter les règles légales en la matière, ouvre lui-même le coffre du véhicule, refermé aussitôt par la représentante CFDT qui est stupéfiée par un tel comportement. Malheureusement la scène ne se termine pas là. Le shérif d’Avenance Entreprises empêche notre déléguée CFDT d’accéder à son véhicule en lui bloquant la portière, elle résiste mais réussie tout de même à rentrer dans l’habitacle du véhicule, elle finit par démarrer, portière ouverte, le salarié cadre l’empêche toujours de partir, accroché à la portière. La représentante CFDT arrive tout de même à partir, apeurée par ce qu’il vient de se passer.
Cette scène aurait pu passer inaperçue, si elle ne s’était pas déroulée dans une entreprise qui se nomme Avenance, la plus grosse marque du groupe Elior, gérant plus de 6000 restaurants d’entreprises en France, servant plus de 1.200.000 repas chaque jour et employant plus de 16.500 salariés.
Cette scène aurait pu passer inaperçue, si l’entreprise n’aurait pas connu ces derniers temps deux tentatives de suicide et tend à mettre en place un plan d’action pour gérer les risques psycho-sociaux.
Ce qui s’est passé le soir du 01 octobre est inacceptable, de tels comportements venant de deux salariés faisant partit de l’encadrement est intolérable, confondre le terrain de l’entreprise avec un saloon de western est insupportable. La CFDT dénonce ce type de management, ultra autoritaire et irrespectueux des droits, et des salariés.
Ce médiocre fait divers, peu glorieux pour cette société, vient à s’ajouter aux difficultés rencontrées ces derniers temps par la CFDT lors d’élections professionnelles partielles. Malgré cela, elle continuera à dénoncer de telles pratiques et de telles dérives de la part de l’encadrement.
Dans une lettre adressée à la Direction d’Avenance Entreprises, la CFDT informe qu’elle suspend sa participation aux différentes négociations nationales et locales, tant que des excuses écrites n’aient pas été formulées et tant que l’entreprise ne se sera pas expliquée clairement sur l’attitude qu’elle a actuellement envers notre organisation.